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Une très jolie équipe de France

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Las! L’équipe de France s’est faite sortir par le réalisme de nos amis allemands.

C’est bien sûr une triste fin; pourtant, nous avons aimé ces Bleus comme rarement depuis 1998. Une question de style et de talent. Et en lisant la presse, nous trouvons que l’équipe n’a pas forcément été saluée à la hauteur de sa performance. Et c’est bien dommage.

Une histoire à la française

On dirait que la France n’est jamais aussi bonne que quand plus personne ne l’attend. Une armée de présupposés « losers » qui à la fin renverse le cours de l’histoire à grands renforts d’audace, d’envie et d’éclairs de génie. Dans un siècle où les petits égos et les individualités priment sur le talent collectif, cette équipe semble avoir faite la preuve qu’ ensemble, tout devient possible.

Une équipe de…France : l’après black blanc beurs

L’équipe de France 1998 semblait être la révélation qu’une France métissée existait. Allelujah, Allahu Akhbar! Un peu à la manière du film « Qu’est-ce qu’on a fait  au bon dieu ?« , on jouait sur le tous ensemble en pointant les couleurs des uns et des autres. La magie de France 2014, c’est que la question ne s’est même plus posée. Un joli pied de nez au lendemain des matins bruns des élections européennes que notre identité nationale ne saurait sombrer dans une question de pixels, pardon de mélamine.

Tous unis contre les nazes!

S’il y a bien eu transcendance, c’est au-delà du terrain en fustigeant dans une formidable cohésion nationale les conduites inacceptables. Le tacle national contre Samir Nasri et associés (comprendre : sa petite amie, qui ça déjà?) a fait un bien fou à la culture anti-cloches de notre hexagone. Une intransigeance sur le terrain qui allait de pair avec une intransigeance dans les mots. De bon ton contre la culture du football-fric et la remise en avant d’une notion parfois oubliée : celle du travail, souvent oubliée derrière la notion de « talent ». Plus de mysticisme, et un peu plus de mythes à conquérir dans mon pastaga por favor.

Didier Deschamps, la chemise blanche qui cache l’homme dedans

On disait souvent de Deschamps-joueur que s’il laissait parfois passer le ballon, le joueur en revanche lui ne passait pas à travers les mailles de notre ex-capitaine. Une culture du jamais rien lâcher qui se pose en rupture avec les défauts de nos joyeux concitoyens. A la question « comment va? » en début de semaine, il y a une très forte propension d’entre nous qui répond « comme un lundi ». Didier Deschamps nous aurait déjà tous mis à la porte en nous demandant de faire 100 pompes en Somalie pour voir quel temps il y fait.

Des bleus stylistiquement (et culturellement) en avance

Tandis que les commentateurs – ploucs déblatèrent encore sur des clichés puants en costumes mal taillés, les Bleus sont habillés en Smalto et dictent la tendance jusque dans leur culture musicale. N’en déplaise aux mauvaises langues qui – avouez le – ont fait leur culture dans les rubriques bouche-trou du Parisien ou du Point, ces Bleus ont prouvé sur Spotify qu’ils avaient un goût plus pointu que le franchouille moyen. Booba, Kaaris, Drake côtoient les Fugees, Calvin Harris, Major Lazer, Azaelia Banks mais aussi Indochine et Pharrell Williams. Rien que le saint des saints des branchés parisiens (au hasard, le Silencio) ne renierait. Sans oublier qu’un Matuidi prouvait déjà il y a deux ans qu’il se ferait respecter sur un front-row comme au milieu du terrain d’un défilé en portant ses designers fétiches: Rick Owens, Alexander Wang…

 


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